Cela fait quelques mois que j'ai été embauché au garage des Hale. Le travail n'est pas très demandeur s'est temps si, le propriétaire du garage, n'ai pas souvent présent en ce moment, mais je me débrouille et je m'entends bien avec les autres collègues ce qui m'a beaucoup soulagée, je suis de base pas très sociable.
Ce matin je me réveille avec pas beaucoup d'heures de sommeil à mon actif, en ce moment, j'arrive pas à dormir, c'est vraiment bizarre, qui plus est, je me réveille avec mes ailes et c'est une galère pour les rentrer en ce moment, j'arrive pas à les contrôler... C'est depuis que je suis dans cette ville, je pense. Au final, je ne sais toujours pas pourquoi je suis venu habiter ici, c'est plus un sentiment de vouloir des réponses, enfin, je crois ?

Bref...

Ce matin, je me suis préparée tranquillement, j'ai pris ma moto et je suis parti au boulot. Il n'y avait pas tellement de monde sur la route après tout, c'est une petite ville.
La journée se passe normalement, je m'occupe de deux clients sûrs l'immédiat et je cherche un moyen de réparer la voiture d'un client qui est là depuis 4 jours.

En rentrant, je suis épuisée par ma journée, j'ai besoin de prendre l'air, là tout de suite, je prend une douche rapide pour me débarrassée de toute cette crasse du au travail, l'huile de moteur, la boue sur les roues, etc... Ensuite j'enfile ma tenue de sport, mes baskets et je me remets sur ma moto pour aller vers le sentier de la forêt. Je suis déjà allé courir deux trois fois là-bas et franchement, c'est beaucoup mieux d'y courir que en ville, même si le panneau indice formellement de ne pas s'y aventurer. Mais j'ai jamais croisé animaux sauvages dangereux ou autres, seulement des biches, des lièvres, donc pas de quoi s'inquiéter, il commence à se faire tard, mais ce n'est pas grave, j'ai vraiment besoin de m'aérer l'esprit donc je me gare près du sentier. Je stop le moteur de ma moto, je m'attache les cheveux encore un peu humide en queue-de-cheval et je démarre ma cours sur le sentier en écoutant ma musique dans les oreilles.
Sur le chemin, je ne fais pas trop attention ce qu'il y a autour de moi, je sais que cette forêt est sans danger parce que s'il y avait déjà quelque chose, je penserais que ça m'aurait attaqué les dernières fois où je suis venu ici, donc je ne fais pas trop attention.

Soudain, du coin de l'œil, un mouvement juste à côté de moi passe et s'arrête net, mais très près de moi.
Surprise, je pousse un cri, je recule par instinct puis je trébuche sur une racine d'arbre et je tombe à terre sur le dos. Je m'assois et retire mes écouteurs puis je dis sans voir qui est en face de moi.

"Non mais ça va pas !?"

Sur l'instant où je dis ma phrase, je ne sais pas vraiment ce que cela peut-être, mais ça à l'air trop grand pour que ce soit un animal, de toute façon, je n'ai pas eu vraiment le temps de voir, car je suis tombé comme une merde !
Je me tiens la tête et me prépare à me relever, prête à voir qui m'a autant fait peur, quelque chose que je n'admettrais pas devant cette personne...


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Perplexe, elle se demande ce qui a bien pu la faire chuter ainsi. Elle regarde autour d'elle, scrutant les arbres et les buissons, mais ne voit aucune présence humaine. C'est quand même pas possible ? Elle est sûre d'avoir vu quelque chose s'arrêter près d'elle, elle s'assoit et continue à scruter le moindre mouvement qu'elle pourrait voir où entendre.

Soudain, elle entend au loin des bruits de pas. Elle tourne rapidement la tête vers le bruit qui se rapproche, puis plus rien. Jean commence à stresser son cœur commence à s'accélérer rapidement. Elle commence à vouloir se lever pour mieux percevoir et peut-être voir la personne qui marche. Elle détourne rapidement le regard.

Puis, entre deux troncs d'arbres, un homme d'environ son âge s'approche d'elle avec curiosité. Il est grand, avec des cheveux châtains. Il lui demande alors à qui elle parle. Jean sursaute, et si cette personne ne l'aurait pas vu, elle aurait rapidement pris son envol. Elle pose sa main sur sa poitrine et respire lourdement, sans pouvoir retenir ses mots. Sa franchise prend le dessus, mêlée à la peur et à la surprise.

"Putain, tu m'as fait peur !"

Les mots fusent plus vite qu'elle ne les a pensés, puis elle réalise ce qu'elle vient de dire. Jean se sent soudainement gênée, pensant qu'elle aurait simplement trébuché et que cette personne n'y est pour rien. Mais ce qu'elle a vu, ou du moins ce qu'elle a cru voir ? Elle en est sûre, mais veut-elle vraiment passer pour une folle alors qu'elle vient tout juste d'arriver en ville ? Surtout que son père n'a pas une très bonne réputation depuis son passage au bar... Enfin, elle préfère garder cela dans un coin de sa tête et paraître sereine. Elle se lève rapidement, encore un peu sonnée par la chute à laquelle elle ne s'attendait pas du tout. Elle récupère rapidement ses écouteurs pour les fourrés dans la poche de son gilet, elle coupe aussi la musique qui jouait depuis tout ce temps puis le met aussi dans la même poche.

"Pardon... Je ne voulais pas vous parler comme ça, désolée... C'était juste... J'aurais juré avoir vu quelqu'un."

Jean réalise soudain qu'elle parle à voix haute sur sa dernière phrase, la gêne l'envahit une fois de plus. Finalement, elle décide de ne rien dire, ce qui est miraculeux, car Jean a toujours quelque chose à dire. Mais elle ne veut pas éveiller les soupçons la concernant. Sa sœur la tuerait si cela arrivait. Elle lui a fait promettre, et les promesses de Jean sont solides.

Jean se sentit un peu apaisée par ses paroles réconfortantes. Elle baissa les yeux, se sentant coupable de s'être emportée sans raison face à cet homme inoffensif. L'embarras la submergea alors qu'elle essayait de reprendre contenance.

"Je viens souvent ici et c'est la première fois que ce genre de chose m'arrive, c'était bizarre..."

Jean secoua la tête pour chasser les pensées qui l'assaillaient. Elle se rappelait des histoires mystérieuses que sa mère lui racontait sur Beacon Hills et les événements surnaturels qui s'y déroulaient dans les bois. Sa mère évoquait souvent un tronc d'arbre immense, probablement impressionnant vu sa taille. Ce qui intriguait le plus Jean, c'était que sa mère disait avoir vu le tronc et l'arbre, bien que ce dernier ait été abattu depuis longtemps, bien avant que sa mère soit venu au monde d'après ses propos avant son cancer.
En raison de la tumeur au cerveau de sa mère, Jean était convaincue qu'elle délirait en imaginant un arbre gigantesque là où il n'y avait qu'un tronc coupé.

Récemment, Jean était allée sur les lieux et elle aimait s'y rendre la nuit quand elle le pouvait. Elle se sentait libre, déployant ses ailes sans être repérée et sans être jugée sur ce qu'elle est vraiment. Elle ressentait une présence réconfortante, comme si sa mère était à ses côtés. Cependant, Jean savait que ce n'était qu'une impression fugace, elle ne se faisait pas d'illusions.

Ne voulant pas continuer sur ce sujet embarrassant et étrange pour elle, elle répondit à l'inconnu. 

"Non, laisse, j'ai peut-être rêvé..."

Jean fit un geste de la main comme pour effacer le passé. Elle tenta de paraître sereine face à cet inconnu mais la sociabilité n'a jamais été son fort. Bien qu'elle ait passé son adolescence à faire la fête, c'était l'alcool qui l'aidait. Mais sans ce boost, elle ne sait pas comment s'y prendre et parle sans aucun filtre.

Après un court moment de silence pour réfléchir à ce qu'elle allait lui dire, elle fini par répondre à la question de l'inconnu. Jouant avec les fils de sa veste pour se détresser, pas qu'elle avait peur de cet inconnu, mais elle avait peur d'employer les mauvais mots, elle a toujours été maladroite sur sa façon de parler à cause de sa franchise.

"Je suis ici depuis quelques mois, j'ai emménagé avec mon père. Je vis avec lui mais plus pour longtemps."

Dit elle d'un ton neutre, tout cela sans en dire trop. Bien qu'il ne doit pas savoir qui elle est, la moitié de la ville connaît son père qui s'est très vite fait une mauvaise réputation. Elle essaye d'éviter tout contact car à plusieurs reprises elle est allée chercher son père au commissariat. Elle ne veut pas avoir cette image d'elle. L'image de la fille qui doit prendre soin de son père qui a sombré dans l'alcool après le décès de sa femme.

Elle inspira, regarda autour d'elle les arbres et écouta les bruits des oiseaux. Puis elle tourna de nouveau son regard vers lui et lui fit un sourire poli.

"Et toi ?"

Dit-elle curieuse. Elle ne l'a jamais vu, elle a une bonne mémoire des visages et vu qu'elle va à peu près partout (garage, magasin, bar, commissariat), elle l'aurait probablement vu depuis le temps qu'elle est ici, non ?