Léa, Léa, Léa... Le nom de cette jeune fille n'avait de cesse de la tourmenter. Depuis qu'elle avait appris que cette dernière s'entraînait au combat singulier avec son père, Christopher Argent, Allison ne pouvait s'empêcher de penser à elle. Étrange ? Eh bien la réponse à cette question était à la fois positive et négative. Oui et non. Allison ne pensait pas à mal, enfin par entièrement et encore moins volontairement. Disons seulement que cette fille l'intriguait et bien qu'elle ne fut pas en mesure de l'expliquer, elle ne lui faisait absolument pas confiance. Pour Allison, elle cachait quelque chose. Et elle était fermement résolue à découvrir ce que cela pouvait bien être.

Mais, Allison était aussi forcée de le reconnaître, il n'y avait pas que cela qui la dérangeait chez cette fille. Cela lui coûtait de le penser, bien plus encore de devoir se l'admettre et tellement plus si elle avait dû le dire à voix haute mais... elle était tout simplement et tout bonnement jalouse de Léa Jackobs. Elle avait le sentiment que cette fille l'avait remplacé aux yeux de son père et cela même si elle ne cherchait pas nécessairement à le faire mais, Allison le ressentait comme ça. Et cela alors même qu'elle ignorait tout de leur rencontre, de la raison qui avait poussé Chris à accepter de l'entraîner. Elle ignorait même depuis combien de temps cela durée - si ça se trouve, il commençait tout juste à s'entraînement tous les deux. Mais, peu lui importait de savoir finalement. Allison se sentait prise au dépourvu par ses propres émotions. Elle savait que réagir de la sorte était totalement immature et irraisonné mais, elle avait l'impression d'être l'enfant à qui l'on venait de priver de son plus beau jouet. Idiot ? Complètement mais, aller comprendre.

Ce fut donc, pour toutes ces raisons - justifiés ou non - qu'Allison se trouvait en ville aujourd'hui. Elle n'avait guère l'intention de passer à autre chose sans avoir mis le doigt sur ce qui, selon elle, pouvait bien clocher chez cette fille. Elle tenait fermement à le savoir. En fait et a contrario, elle voulait en définitive tout savoir au sujet de Léa.

Allison était une bonne chasseuse, du moins autrefois elle l'était. Mais, jouer les détectives privés aux allures d'une adolescente grincheuse et revancharde ne lui allait guère. Pas plus que cela ne lui ressemblait. Mais, la Argent ne pouvait se résoudre à rebrousser chemin et à laisser cette fille vaquer tranquillement à ses occupations. D'ailleurs, elle aurait mieux fait elle aussi de s'en trouver une on ne peut plus productive - que cette maraude en plein cœur de la ville pour trouver on ne sait quoi à propos d'une fille qu'elle ne connaissait pas.

En songeant à cela, Allison se sentit terriblement bête mais, maintenant qu'elle était là rien ne semblait pouvoir faire qu'elle  ne change d'avis à ce sujet.

Un Starbucks à la main, la jeune Léa semblait à présent profiter de la météo pour le moins clémente en cet hiver pour faire une balade. *Parfait !* Songea alors ironiquement Allison qui commençait doucement à sentir l'agacement naître en elle. Qu'avait elle a se pavaner ainsi en ville par un froid pareil ?! Finissait elle par se demander. *Et pourquoi diable est ce que tu t'emporte ?* L'interrogea curieusement sa petite voix intérieure. Et à dire vrai, il n'y avait aucune bonne raison à cet agacement mais, Allison le ressentait un peu plus à chaque instant. Un peu comme si tout et/ou tout le monde était sans le vouloir, le déclencheur de sa mauvaise humeur. En fait, depuis son retour d'entre les morts, elle avait presque l'impression d'être devenue bipolaire pour ne pas dire lunatique ou inversement.

Et qu'as tu l'intention de faire maintenant ?* La questionné ensuite cette fameuse petite voix qui raisonnée au creux de sa jolie petite sa tête. Allison eut presque envie de lui hurler de se taire mais, passer pour une schizophrène en plus d'une folle furieuse lunaire jouant à Sherlock Holmes en cet après-midi frileux, serait un poil trop délirant. Même si toute cette situation l'était en réalité finalement. Mais tant pis, elle continua tout de même sa pseudo traque et cela en étant bien moins discrète qu'elle ne l'aurait peut-être du.

Après quelques emplettes, un Starbucks, une promenade par ce froid hivernal, voilà que la jolie Léa Jacobs s'arrêtait dans un magasin de sport. Elle c'était d'abord arrêtée un moment pour admirer la devanture de la boutique puis, elle c'était décidée à entrer. Pour sa part, Allison n'aimait qu'une seule et unique chose dans ce genre de commence et justement il y avait tout un rayon consacré au tir à l'arc. En le voyant la Argent se sentit frémir. *Tu es en mission.* Se dit elle comme pour résister à l'envie soudaine de toucher à tout. *Tu es peut-être en mission d'espionnage mais, je te rappel que tu es loin d'être une espionne parfaite et que c'est une chose tout à fait pathétique que d'entrer ainsi dans la vie privée des gens.* Surenchérit la petite voix de sa conscience. Et celle ci n'avait pas entièrement tort. D'autant qu'elle ne découvrirait sûrement rien de cette façon là.

Léa avait passé une bonne partie de l'après midi à flâner ici et là sans rien avoir fait de suspect ni fait quelque chose qui aurait put l'interpeler. *Affligeant. * Songea alors la Argent. *Mais qu'est-ce que tu fais là Allison ?* Lui demanda cette petite voix en elle. Une petite voix fort agaçante et qu'elle aurait probablement étranglé avec plaisir si cette dernière avait été faite de chaire et d'os.

Un peu plus tard, alors que la pluie menacée de tomber averse, Léa semblait s'être abrité sous qui ressemblait fort à un abri de bus. Allison faillit tourner de l'œil, elle détestait les transports en communs. Et puis, devoir attendre là à ne rien faire était assez désagréable. Dommage qu'elle n'ait pas penser à prendre un peu de musique elle aussi. Elle se demandait ce que pouvait bien écouter la jeune femme. De là où elle était, Allison pouvait la voir chanter. Cela devait être entraînant. Songea t-elle.
Puis tout à coup, sans prévenir Allison se sentit pris d'une impulsion. C'était trop long et elle était fatiguée d'attendre et fatiguée de jouer à Sherlock Holmes ! Sans compter que la seule idée de devoir prendre le bus ne l'avait guère enchanté. Aussi, sans même prendre le temps de préparer une quelconque tactique d'approche ou d'y réfléchir à deux fois, elle s'en aller à sa rencontre.

- On ne se connaît pas mais, va savoir pourquoi j'ai eu la merveilleuse idée de te suivre cette après-midi midi. Maintenant je suis lasse et pleine de question, alors que fait t-on à présent ? Balança t-elle aussi naturellement que si elle avait proposé à sa meilleure amie d'aller boire un thé.

Oubliant dans le même temps que la jeune femme portait toujours ses écouteurs, il était donc fort probable qu'elle n'ait pas compris un traître mot de ce qu'elle venait de lui dire à l'instant.

Indignée. Léa était tout bonnement indignée et en soit il y avait de quoi. Être suivi alors que l'on ne soupçonnerai même pas cette éventualité devait être peu satisfaisait. Le savoir, l'apprendre de cette manière qui plus est, devait l'être davantage. Mais, cela devait aussi et très probablement créer chez la personne victime de cette filature sournoise, un sentiment pour le moins déconcertant d'insécurité et peut-être même de peur. Allison n'y avait pas vraiment songé sur le moment mais, maintenant que c'était elle ne pouvait pas revenir en arrière. Et Léa pouvait toujours courir pour qu'elle s'excuse.

- C'est clairement ce que je viens de te dire sombre idiote. Lâcha t-elle calmement tout en plantant son regard durci par l'agacement profond qu'elle ressentait. Maintenant, je te suggère de baisser d'un ton, je suis pour le moins instable en ce moment... je ne voudrais pas en venir à te pousser sous un bus. Lui souffla t-elle presque étonnée de se savoir capable de cracher autant de méchanceté.

Bon, Allison n'avait aucunement l'intention de la pousser sous un bus, de la pousser tout court ou de lui faire du mal physiquement. Pour le mal moral, c'était peut-être déjà trop tard. Au fond, elle en était désolé mais, une part d'elle ne pouvait s'empêcher d'agir de la sorte. La colère, la jalousie était trop forte. C'étaient elles qui l'animaient en ce moment même et qui tenaient les reines. Allison était à la fois actrice et spectatrice face à tous ses sentiments qui l'habitait. Et c'était dur pour elle de devoir à nouveau ressentir tout cela. Elle ne savait pas, elle ne savait plus vraiment comment gérer tout ça.

- Je suis Allison Argent. Dit elle on ne peut plus calmement.

*Excuse toi, avant qu'elle ne prenne ses jambes à son cou ou qu'elle ne décide subitement de te pousser elle-même sous un bus. * Lui suggéra vivement sa conscience. Allison était un peu mitigé à l'idée de s'excuser mais, à la place de Léa elle se sentirait vraiment mal que quelqu'un déboule comme ça de nulle part pour lui informer qu'elle avait été suivit et qu'elle était susceptible de finir sous un bus si elle ne se calmer pas - d'autant plus que sa réaction était légitime.

- Je suis revenue à la v... Je suis revenue il y a peu, j'en oublie les bonnes manières. Commença t-elle. Puis, après s'être accordé un temps de réflexion elle poursuivit : J'imagine que maintenant que tu me prend pour une folle furieuse et potentiellement dangereuse, que tu n'as aucune envie de m'accorder un peu de ton temps ?

"... je ne voudrais pas en venir à te pousser sous un bus." Allison prit une demi-seconde pour resonger à ses quelques mots. Était il possible d'être si cruel ? Y réfléchissant un moment, une question assez similaire lui vient alors à l'esprit : étais-je aussi cruelle, moi ? Une part d'elle-même répondit non aussitôt alors que l'autre semblait étrangement, dangereusement indécise. Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire de sa personne ? Était elle bonne à interner à l'heure qu'il est ?

Bonne à interner peut-être pas mais, elle allait très probablement devoir trouver de l'aide pour ne pas complètement partir en vrille. Il n'y avait rien de satisfaisant à voir quelqu'un se faire percuter par un bus, bien moins encore d'être responsable de quelque chose d'aussi atroce mais, elle sentait que si Léa parvenait à la mettre vraiment hors d'elle, qu'elle pourrait être capable du pire sans pour autant y tirer la moindre satisfaction.

- Ne t'imagines pas un seul instant que tes pseudos menaces m'effraies. Si il y a bien quelqu'un de suffisamment barré pour faire une telle chose, de nous deux, c'est bien moi.

*Bravo Allison* lui félicitait ironiquement la petite voix de sa conscience qui semblait plus présente que jamais. *C'est évident qu'en continuant à lui parler de cette façons si charmante qu'elle va se détendre et t'accorder un peu de son temps autour d'une bonne bière tien !* Cette dernière rétorque de son esprit sonnait davantage comme du sarcasme que comme de l'ironie mais, sa conscience avait raison. Elle devait se calmer et maîtriser tous ses ressentiments car, cela ne prédisait rien de bon.

- Tu as raison, cela ne me plaît pas. Mais, ses questions sont légitimes alors je vais tâcher d'y répondre calmement. Elle prit une profond inspiration avant de pour suivre : Je ne sais pas qui tu es mais, je dois avouer que ça m'a rendu folle de te voir t'entraîner avec mon père. J'ai eu le sentiment étrange d'être oublié, pour ne pas dire remplacer par une autre version de moi-même. Je crois que je voulais seulement savoir ce qui pouvait bien te rendre si spécial pour que papa prenne le temps de former une "humaine lamba"... Ça n'excuse pas mon comportement certes. Sache seulement que je suis confuse et que je ne parvient pas franchement à contrôler mes émotions.

En entendant les derniers mot de la jeune femme qui lui faisait face, les bras croisés à présent et le regard renfrogné - signe qu'elle n'avait aucunement l'intention de se laisser faire - Allison se sentit tout à coup terriblement honteuse de son comportement. Léa avait entièrement raison et bien qu'elle ne le lui ferait aucunement remarquer pour l'instant, il était vrai que concrètement elle n'avait rien à voir dans tout cela ; pas directement du moins. Elle n'aurait donc, jamais dû agir de la sorte et encore moins la menacer. C'est vrai quoi, ça ne tourner pas rond tout là haut dans sa tête. Et alors même qu'Allison prenait doucement conscience de la porté de ses actes et de là où le manque de contrôle d'elle-même, de sa colère pouvait la mener, elle prit peur.

- Disons que ce n'est pas évident de parler de ces choses là avec lui... C'est moi qui ai du mal, je crois.

Puis, la Argent remarqua à nouveau le doute s'installer dans les yeux de Léa. Elle semblait un peu plus préoccupé maintenant mais, Allison ne savait plus si c'était à cause d'elle, de ses menaces ou encore de tout ce qu'elle avait pu dire ensuite. Il était vrai que tout ceci pouvait être déroutant. Elle même l'était et il était fort probable que sa place légitime à l'heure actuelle était davantage à Eichen House qu'en liberté...

- Qu'est ce que Chris t'enseigne d'autre ? Demanda t-elle plus posément et curieuse.

À dire vrai, elle essayait doucement d'amener Léa à en dire plus et éventuellement de découvrir si oui ou non elle était au courant de l'existence du surnaturel.

Bon, évidemment avec tout ce qui c'était passé juste avant, Allison ne s'attendait pas franchement à ce que Léa coopère et à ce qu'elle lui face des confidence. Mais, elle sentait toutefois que son esprit commençait à s'apaiser un peu, peut-être que la jeune le sentira aussi et que cela aidera on ne peut plus à engendrer une conversation plus sereine.

- Simplement à mettre des coups dans un punching-ball pour me défouler si j'ai eu une journée pénible au travail.
- Je vois... Murmura la Argent.
- Pourquoi crois-tu qu'il y a forcément quelque chose de louche?

Allison ouvrit la bouche et la referma aussitôt. Elle avait vraiment envie de lui répondre sincèrement même en dépit de la situation et d'une conversation qui avait franchement mal commencée entre elles. Mais, cela demeurait tout de même risqué de lui répondre avec sincérité, car rien ne prouvait à Allison qu'elle avait effectivement connaissance de l'existence du surnaturel. Même si elle avait des doutes sur ce point. Tout lui dire, était prendre un risque énorme. D'autant plus qu'il n'y avait que deux options possibles à l'issue de cette conversation si elle choisissait de se montrer envers Léa. Soit, elle la croyait et alors cela voudrais dire qu'elle avait raison de penser que Léa cachée quelque chose vis à vis de cela. Soit, cette dernière la prendrais davantage pour une folle et prendrait très certainement ses jambes à son cou.

Prenant le temps de réfléchir à ce qu'elle allait dire ou non, Allison semblait partagée. Un gentil petit mensonge pour essayer de préserver Léa ou lui révélé la vérité et ainsi lui ouvrir les portes sur un monde dangereux et auquel elle n'était peut être pas préparé, pas suffisamment du moins ?

- J'imagine que tu veux la vérité ? Demanda Allison. Puis, en croisant le regard de Léa, Allison comprit tout de suite que c'était le cas.- Le monde qui nous entoure est vaste... Comment dire ? Ce n'est pas parce que nous ne voyons pas certaines choses que cela veut forcément dire que cela n'existent pas. Mon dieu, je ne sais pas si tu vois où je veux en venir mais, ce que j'essaie de te dire c'est que le monde peut s'avérer beaucoup plus dangereux qu'on ne le pense. C'est pour cette raison que je me suis convaincu que mon père t'entraîner pour une toute autre raison.

Allison aurait aimé être un peu plus claire, mais elle avait clairement peur de lui faire peur davantage. Elle estimait en avoir déjà assez fait comme ça pour traumatiser un peu plus Léa. Peut être que c'était préférable finalement que cette dernière là prenne pour une cinglé...

- Un agent secret sérieusement ? S'amusa Allison qui n'avait pas autant sourit depuis depuis bien longtemps. De façon aussi spontanée et sincère. Elle en aurait peut-être même rit si la situation avait été tout autre et que cette conversation avait un peu moin mal commencée. - Non, mon père n'a absolument rien à voir avec James Bond et il n'a clairement rien à lui envier d'ailleurs.

Ce brève instant de quiètude l'apaisa peu plus, ce qui était plutôt une bonne chose*en soit. En revanche, Allison se demandait en voyant la mine un peu surprise et empli d'interrogation de la jeune femme qui se tenait toujours à ses côtés - et qui n'avait étrangement pas pris ses jambes à son coup malgré les propos outrageants de la Argent - si elle ne comprenait vraiment pas où Allison voulait en venir où si elle faisait seulement mine de ne pas comprendre ? Et bien que calmé, Allison ne semblait pas nécessairement plus patiente pour autant. Elle ne voulait certes pas brusquer davantage la jeune femme avec ses propos, qui pour la plupart des gens pouvaient sembler totalement fous et idiots. Mais en même temps, elle n'allait pas passer la journée à tourner autour du pot pour essayer de lui expliquer gentiment que les monstres existent, si ?

- Écoute je sais que tu n'as aucune raison de me faire confiance au vu de mon comportement pour le moin étrange et de tout ce que j'ai pu te dire précédemment. Mais si tu veux que je te dise la vérité, il va falloir me promettre d'être ouverte d'esprit ?

Allison fit une courte pose. Était elle réellement bien placé pour expliquer à Léa la vérité et l'existence à propos du monde surnaturel ? Peut être que oui, peut-être que non. Mais c'était probablement la seule façon pour qu'elle comprennent d'une part son comportement étrange et d'autre part ce qui a put susciter autant de jalousie en elle en la voyant avec son père.

- Tu ne t'es jamais demandé si les histoires qu'on a pu te raconter durant ton enfance pouvait être vrai ? Les chimères, les loups-garou ou encore les chasseurs de monstres? Questiona subtitlement la Argent en essayant de la mettre tout doucement sur la voie.

Allison Argent, rien que son nom de famille pouvait en dire long sur sa personne. Pour quelqu'un qui n'était pas complètement étranger au monde surnaturel, du moins. Pour un initié, pour utilisé un terme qui pourrait être davantage plus parlant. Mais pour une personne "lamba" et/ou qui ne s'intéressait en aucune façon au monde surnaturel - ou encore, qui était novice en la matière - le nom des Argent ne signifier rien. Et par conséquent, n'était rien d'autre qu'une simple nom. L'une des choses donc, qu'Allison souhaitait découvrir à propos de Léa, était de savoir où est-ce qu'elle pouvait bien se situer dans tout cela ? Était elle une ignorante, une novice ou une initié ? S'interrogea une fois encore la jeune femme. Et alors même qu'elle se questionner à son propos, quelque chose lui disait que la brune au cheveux aussi noir que l'ébéne en faisait de même à son sujet. Mais quel pouvait bien être son questionnement à elle ? Se hasarda t-elle à penser.

- Des zombies ? On est pas dans The walking dead Léa! Rétorqua t-elle aussitôt. - Tu ne m'as pourtant pas l'air d'une idiote, essaye de réfléchir un peu ? Tu penses que toutes les choses bizarre, parfois inexplicables... qui se passent ici sont dû à quoi ? À des Yéti ? Acheva avec un brin d'impatience qui se mêlait à nouveau à sa voix.

Elle garda néanmoins son calme. Elle savait pertinemment au fond d'elle-même que son interlocutrice ne se livrerai sûrement pas aussi facilement. Bien moins encore au vu de la façon dont elles s'étaient rencontrées tantôt. Allison deumeurait pourtant et en dépit de son tout, qu'elle en savait bien plus qu'elle ne voulait en dire. Espérant tout de même que Léa ne mette pas trop sa patience, déjà précaire pour ne pas dire fébrile, à rude épreuve. Elle voulait bien essayer de se montrer compréhensible et/ou je pas la brusquer - dans le cas où il s'avérerait qu'elle est une "ignorante" ou une "novice" - mais n'étant pas parfaitement maître d'elle-même en ce moment, elle apprecierait sans aucun doute que Léa cesse d'agir comme si elle ignorait où elle voulait en venir alors qu'elle était intimement convaincu qu'elle comprenait très bien de quoi elle voulait parler.

- Tu n'es pas obligée de me suivre, mais j'ai besoin d'un café. Cette conversation tourne en rond et si je vais avoir besoin de caféine si je veux en voir le bout. Conclua t-elle en tournant vivement les talons sans même s'assurer de savoir si Léa lui emboîté le pas ou non.

Allison avait repéré un petit marchand embullant situé de l'autre côté de la rue et elle était prête à parier qu'il vendait aussi du café...