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Retrouvailles imprévues pour une nouvelle vie [Alex et Léa]
@ Léa Jackobs
• Crédits : avatar par DSR
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• À Beacon Hills depuis le : 04/04/2019
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Pendant dix huit ans ma vie a été tout ce qu'il y a de plus banal. Et cette ville de Beacon Hills a tout remis en perspective. Finalement je me plais ici et ne pense plus tellement à ma vie d'avant. Parfois mes parents et le Canada me manquent mais je pourrais toujours y retourner pour des petites vacances, nous parlons d'ailleurs d'un séjour pour les fêtes de fin d'année. Mon emploi du temps est désormais bien réglé et se partage entre le travail, les entrainements avec Christopher et le temps que je passe avec mes nouveaux amis. Quand il me reste un peu de temps libre je lis ou regarde quelques épisodes d'une série. Maintenant j'ai l'impression de vivre pleinement ma vie.
En cette fin d'après-midi je suis en foret pour m'entrainer au lancé de couteaux, Christopher m'y entraine depuis quelques jours et contre toute attente je trouve ça distrayant. Je n'imaginais pas pouvoir avoir cette fibre agressive mais je dois bien reconnaitre que frapper un sac de sable ou dégommer des cibles c'est un bon exutoire. Enfin pour l'instant c'est rare que je touche les cibles mais je ne désespère pas. Ce serait plus simple que je m'entraine à l'appartement mais c'est impossible pour deux raisons. Déjà je pense que ce ne serait pas au gout de mon colocataire et je ne saurais pas quel mensonge inventer. Et puis vu que pour l'instant je je touche que rarement la cible je ne récupèrerait jamais ma caution si le mur est abîmé. Je m'enfonce donc dans les bois pour trouver un endroit calme où je ne rencontrerais personne. Maintenant je comprend ce que Lorenzo a du ressentir quand nous sommes inopinément tombés l'un sur l'autre alors qu'il cherchait un endroit tranquille pour s'entrainer au tir à l'arc.
Je finis pas trouver une zone qui semble délaissée des promeneurs et pose mon sac à dos sur le sol. Le jour tombe et je suis entièrement vêtue de noir, capuche remontée pour dissimuler le plus possible mes cheveux et mon visage. Dans le sac, sous un pull et un nécessaire à pique nique qui est mon alibi, se trouve un étui contenant des couteaux d'entrainement que mon mentor m'a prêtés. Il faut que je m'entraine pour lui montrer que je prend en compte ses conseils. Je prend les couteaux en main puis choisi un arbre, prend mon temps pour prendre la bonne position et viser puis lance. Le premier arrache de l'écorce sur le côté de l'arbre et va se perdre dans un buisson. Le deuxième se plante dans l'arbre, pas du tout au centre mais c'est tout de même une victoire. Emportée par mon empressement je vise mal pour le troisième lancé et le couteau loupe complètement l'arbre. Je grommelle entre mes dents puis me concentre et touche l'arbre pour le quatrième lancé. Je me saisie du cinquième couteau et m'apprête à viser.
Deux mondes différents mais une alchimie certaine. "You make me different", Lorenzo Salvatores |  |
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Dans l'ombre boisée Léa - Alex
La
journée touchait à sa fin. Sortant du bureau j’inspirais un bon coup l’air extérieur. Un vent tempéré parcourait les rues et je devais avouer qu’il était loin de m’être désagréable, me donnant une sensation soudaine de liberté. Je me dépêchais donc de rentrer dans le petit appartement qui me servait de logement pour déposer mes affaires et me mettre à l’aise pour explorer les environs. Le soleil approche de l’horizon tandis que je verrouille rapidement la porte, d’un pas sûr je prends la direction des abords de la ville avant de m’enfoncer dans la forêt. L’odeur boisée emplit progressivement l’air d’un doux parfum en même temps que la pénombre s’installe progressivement. Mais pour être sûr je préfère attendre encore un peu avant de laisser libre cours à mes instincts plus sauvages.
Le moment vient ou l’obscurité me parait suffisante. Je dépose mes affaires sous la racine d’un arbre avant de tomber à 4 pattes, la fourrure me recouvrant totalement. La brise s’engouffrant au travers de mon pelage est d’un bonheur indescriptible. Et puis, je commence à patrouiller autour, mes pattes semblent frôler le sol à pleine vitesse quand soudain, un bruit dans un buisson pas loin me stoppe net. Intrigué, je m’approche prudemment de l’endroit. En arrivant sur le buisson, je remarque un couteau de lancer bien aiguisée. La crainte de la présence d’un chasseur m’envahit mais, pourtant quelque-chose m’interpelle. Je ne sais l’expliquer mais un sentiment familier et apaisant avait fait surface en moi. Et puis tout d’un coup une odeur me revint en ma mémoire. Je m’en voulais presque d’avoir mis tant de temps à la reconnaître. Mais pourquoi était elle présente sur un tel objet ? Un bruit sourd attire ensuite mon attention un peu plus loin. Faisant quelques mètres, je finis par apercevoir une silhouette sombre plus loin. Puis un sifflement s’approche et me passe de peu au-dessus des oreilles. Visuellement, je suis incapable de savoir si c’est réellement mon amie d’enfance. Et, pourtant son odeur est bien là. Au fond de moi, mon cœur se serre en la voyant manier des couteaux de chasse. Allions-nous réellement devenir adversaire pour le restant de nos jours ? Faisait-elle cela par rapport à notre dernière entrevue ? Mais surtout ! que faisait elle içi ? Un tas d’autres questions se bousculaient dans ma tête. Et comment faire pour avoir les réponses ? surtout sous cette forme ! rien ne lui permettait de me reconnaitre, a moins que… baissant alors mon museau je remarquais un petit bracelet rouge qu’elle m’avait offert quelques années plutôt.
Le pari était gros et elle était armée, même si elle semblait ne pas encore trop maîtriser l’art du lancer. Mais, au fond de moi sa présence m’avait tant manquée que je me devais d’essayer. Me tapissant d’abord au sol je poussais un petit couinement dans la direction du couteau qu’elle venait de lancer attendant plein d’appréhension sa réaction.
journée touchait à sa fin. Sortant du bureau j’inspirais un bon coup l’air extérieur. Un vent tempéré parcourait les rues et je devais avouer qu’il était loin de m’être désagréable, me donnant une sensation soudaine de liberté. Je me dépêchais donc de rentrer dans le petit appartement qui me servait de logement pour déposer mes affaires et me mettre à l’aise pour explorer les environs. Le soleil approche de l’horizon tandis que je verrouille rapidement la porte, d’un pas sûr je prends la direction des abords de la ville avant de m’enfoncer dans la forêt. L’odeur boisée emplit progressivement l’air d’un doux parfum en même temps que la pénombre s’installe progressivement. Mais pour être sûr je préfère attendre encore un peu avant de laisser libre cours à mes instincts plus sauvages.
Le moment vient ou l’obscurité me parait suffisante. Je dépose mes affaires sous la racine d’un arbre avant de tomber à 4 pattes, la fourrure me recouvrant totalement. La brise s’engouffrant au travers de mon pelage est d’un bonheur indescriptible. Et puis, je commence à patrouiller autour, mes pattes semblent frôler le sol à pleine vitesse quand soudain, un bruit dans un buisson pas loin me stoppe net. Intrigué, je m’approche prudemment de l’endroit. En arrivant sur le buisson, je remarque un couteau de lancer bien aiguisée. La crainte de la présence d’un chasseur m’envahit mais, pourtant quelque-chose m’interpelle. Je ne sais l’expliquer mais un sentiment familier et apaisant avait fait surface en moi. Et puis tout d’un coup une odeur me revint en ma mémoire. Je m’en voulais presque d’avoir mis tant de temps à la reconnaître. Mais pourquoi était elle présente sur un tel objet ? Un bruit sourd attire ensuite mon attention un peu plus loin. Faisant quelques mètres, je finis par apercevoir une silhouette sombre plus loin. Puis un sifflement s’approche et me passe de peu au-dessus des oreilles. Visuellement, je suis incapable de savoir si c’est réellement mon amie d’enfance. Et, pourtant son odeur est bien là. Au fond de moi, mon cœur se serre en la voyant manier des couteaux de chasse. Allions-nous réellement devenir adversaire pour le restant de nos jours ? Faisait-elle cela par rapport à notre dernière entrevue ? Mais surtout ! que faisait elle içi ? Un tas d’autres questions se bousculaient dans ma tête. Et comment faire pour avoir les réponses ? surtout sous cette forme ! rien ne lui permettait de me reconnaitre, a moins que… baissant alors mon museau je remarquais un petit bracelet rouge qu’elle m’avait offert quelques années plutôt.
Le pari était gros et elle était armée, même si elle semblait ne pas encore trop maîtriser l’art du lancer. Mais, au fond de moi sa présence m’avait tant manquée que je me devais d’essayer. Me tapissant d’abord au sol je poussais un petit couinement dans la direction du couteau qu’elle venait de lancer attendant plein d’appréhension sa réaction.
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Alors que le cinquième couteau d'entrainement s'apprête à quitter ma main pour aller en direction de l'arbre, un bruit se fait entendre à quelques pas et je sursaute puis me fige. On aurait dit une sorte de couinement, j'espère ne pas avoir blessé un animal avec mes piètres lancés. Mon regard balaie l'espace autour de moi et je finis par repérer la silhouette d'un loup qui se détache de l'obscurité. Il est couché sur le sol mais je me doute qu'il pourrait sans problème bondir en une fraction de seconde si il se sent en danger. Ses prunelles qui brillent d'ambre pâle m'informent qu'il s'agit d'un loup garou, pendant un instant je me demande si il s'agit de mon amie Emilly mais je me rappelle alors qu'elle a dit avoir une forme de coyote lorsqu'elle se métamorphose. Le surnaturel semble calme mais ses yeux restent fixés sur moi et semblent me scruter aux rayons x pour décrypter le moindre micro-mouvement. Il est vrai que les couteaux dans mes mains peuvent prêter à confusion quand à mes intentions. Lentement je laisse tomber la lame présente dans ma main gauche afin de tenter de montrer que je n'ai aucune intention de l'attaquer. Néanmoins je garde celle qui est dans ma main droite afin de tenter de me défendre si lui a décidé de s'offrir un petit casse-croute.
Le silence s'installe entre nous et ni l'un ni l'autre ne bouge le moindre muscle. Mon cœur s’emballe un peu face à la tension qui règne. Finalement ce n'était peut-être pas une bonne idée de venir m'entrainer aussi loin des sentiers balisés. Décidément je ne suis pas douée pour trouver le bon endroit dans cette foret, soit je tombe sur des humains soit sur des surnaturels. Finalement je m'entrainerais à l'appartement et tant pis pour ma caution, je ferrais refaire le mur. Je ne peut pas partir sans récupérer mes couteaux et je ne peut pas non plus les ramasser sans que le, ou la, métamorphe ne se sente agressé. En fin de compte moi aussi j'ai un pouvoir, celui de me mettre en mauvaise posture, si c'était une discipline olympique je serais sur le podium. Je respire un grand coup puis prend doucement la parole.
-Je ne vais rien te faire...je prend juste mes affaires et je m'en vais...
Le loup garou ne bouge toujours pas alors j'avance lentement de quelques pas vers l'arbre qui m'a servi de cible. Mon cœur cogne dans ma poitrine et résonne dans mes oreilles. Mes doigts sont crispés sur la lame présente dans ma main droite mais je m'efforce de ne pas avoir une attitude agressive. Je suis maintenant à quelques pas du surnaturel et je n'ose même plus cligner des yeux pour ne pas rater le moindre de ses mouvements. Cette apparence de loup est magnifique mais également un peu effrayante lorsque l'on ne sait pas qui se cache derrière. Mon regard remonte à celui d'or liquide du loup garou et une image me reviens brutalement comme un flash et me fais trébucher. Cette légère tâche au coin de l’œil je l'ai déjà vue. Mon rythme cardiaque s'emballe un peu plus et je recule de quelques pas sans le quitter des yeux. Ma gorge est sèche et je parviens à peine à émettre un murmure.
-Alex...
Reculer ainsi et avoir peur de mon ami d'enfance me fais beaucoup de peine mais la dernière fois que nous nous sommes vus il a failli me tuer alors forcément cela complique les choses. Chamboulée par cet incident, mon cerveau a occulté le souvenir de ses yeux qui sont devenus jaunes en une fraction de seconde mais maintenant je sais ce que cela veux dire. Alex que je croyais connaitre par cœur est un loup garou et il se dresse devant moi tel un inconnu.
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Entre terreur et culpabilité Léa - Alex
Ca y est,
je ne peux plus faire machine arrière. Son regard s’est posé sur moi et un silence de mort s’installe. La tension est également palpable mais ne voulant pas montrer de signe d’agressivité je reste le museau plaqué sur le sol. Elle lâche le couteau d’une de ses mains mais je perçois qu’il reste tout de même quelque-chose dans l’autre. Après tout je ne peux lui en vouloir de se méfier d’un loup. Son rythme cardiaque également s’accélérer et une odeur d’acidité arrive dans mes narines. Tous ces signes confirment sa peur apparente. Cela me fait mal de tant l’effrayer sans pouvoir la rassurer
-Je ne vais rien te faire...je prend juste mes affaires et je m'en vais…
J’aimerais au fond lui dire de ne pas partir, mais retrouver ma forme humaine et finir nu devant elle n’était peut-être pas la solution la plus appropriée. Et puis ses paroles me rassurent. Visiblement elle connaît désormais les créatures surnaturelles. Elle s’approche. Je ne bouge pas, de toute manière en cas d’affrontement j’aurais très probablement le dessus. Et puis la distance se réduit. Elle se tient désormais à quelques mètres de moi. Son regard couleur noisette intense avait croisé le mien et, je ne pouvais le quitter, sombrant dans l’océan de ses yeux pleins de vie. Je ne remarque même pas qu’elle trébuche à ce même instant. C’est son rythme cardiaque qui me tire de mes songes, ce dernier s’emballe à toute vitesse tandis qu’elle recule. La peur qui se dégage d’elle me rappelle le gout du sang. Le même gout, les mêmes sensations qu’à notre dernière rencontre. Mon cœur se serre j’’ai l’impression de ne rien pouvoir faire.
Alors que la situation est insupportable au point que je m’apprête à faire demi-tour. J’entends résonner en moi sa voix qui prononce mon nom. Mon corps réagit comme s’il avait prit un coup d’électrochoc.
-Alex...
Je ne peux retenir mes oreilles qui se dressent. Mon regard remonte alors vers le sien pour analyser la terreur qui persiste. Je me relève alors doucement en prenant soin de garder la tête baissée. J’en profite également pour ramasser le couteau. Je ne peux pas relever la tête. La voir me dévisager comme un monstre me blesse comme je ne l’ai jamais été. Mais évidemment, je ne peux que subir les conséquences de mon dérapage. Mais dans toute cette culpabilité je suis soulagé de lui avoir enfin dévoilé ce secret qui me pesait tant de lui cacher. Je m’approche doucement d’elle gardant la tête baissée en signe de soumission avant de frotter ma tête puis mon flanc gauche contre sa jambe tout en continuant mon chemin jusqu’à son sac à dos ou je laissais échapper le couteau de ma gueule dedans.
Je ne savais pas quoi faire d’autre. Devais-je me coucher et attendre un autre signe de sa part ? Cela me semblait ne pas être approprié. Je choisis donc de ne pas lui imposer plus longtemps ma présence qui l’effraie tant. Tournant la tête une dernière fois pour me plonger dans son regard qui m’avait tant manqué je poussais un léger hurlement pour ne pas rameuter les chasseurs, mais suffisant pour qu’elle le perçoive. Et, laissant tomber mes oreilles et ma queue je m’éloignais lentement, retournant dans la direction de l’arbre ou j’ai laissé mes affaires, n’ayant plus réellement l’envie de gambader plus longtemps.
je ne peux plus faire machine arrière. Son regard s’est posé sur moi et un silence de mort s’installe. La tension est également palpable mais ne voulant pas montrer de signe d’agressivité je reste le museau plaqué sur le sol. Elle lâche le couteau d’une de ses mains mais je perçois qu’il reste tout de même quelque-chose dans l’autre. Après tout je ne peux lui en vouloir de se méfier d’un loup. Son rythme cardiaque également s’accélérer et une odeur d’acidité arrive dans mes narines. Tous ces signes confirment sa peur apparente. Cela me fait mal de tant l’effrayer sans pouvoir la rassurer
-Je ne vais rien te faire...je prend juste mes affaires et je m'en vais…
J’aimerais au fond lui dire de ne pas partir, mais retrouver ma forme humaine et finir nu devant elle n’était peut-être pas la solution la plus appropriée. Et puis ses paroles me rassurent. Visiblement elle connaît désormais les créatures surnaturelles. Elle s’approche. Je ne bouge pas, de toute manière en cas d’affrontement j’aurais très probablement le dessus. Et puis la distance se réduit. Elle se tient désormais à quelques mètres de moi. Son regard couleur noisette intense avait croisé le mien et, je ne pouvais le quitter, sombrant dans l’océan de ses yeux pleins de vie. Je ne remarque même pas qu’elle trébuche à ce même instant. C’est son rythme cardiaque qui me tire de mes songes, ce dernier s’emballe à toute vitesse tandis qu’elle recule. La peur qui se dégage d’elle me rappelle le gout du sang. Le même gout, les mêmes sensations qu’à notre dernière rencontre. Mon cœur se serre j’’ai l’impression de ne rien pouvoir faire.
Alors que la situation est insupportable au point que je m’apprête à faire demi-tour. J’entends résonner en moi sa voix qui prononce mon nom. Mon corps réagit comme s’il avait prit un coup d’électrochoc.
-Alex...
Je ne peux retenir mes oreilles qui se dressent. Mon regard remonte alors vers le sien pour analyser la terreur qui persiste. Je me relève alors doucement en prenant soin de garder la tête baissée. J’en profite également pour ramasser le couteau. Je ne peux pas relever la tête. La voir me dévisager comme un monstre me blesse comme je ne l’ai jamais été. Mais évidemment, je ne peux que subir les conséquences de mon dérapage. Mais dans toute cette culpabilité je suis soulagé de lui avoir enfin dévoilé ce secret qui me pesait tant de lui cacher. Je m’approche doucement d’elle gardant la tête baissée en signe de soumission avant de frotter ma tête puis mon flanc gauche contre sa jambe tout en continuant mon chemin jusqu’à son sac à dos ou je laissais échapper le couteau de ma gueule dedans.
Je ne savais pas quoi faire d’autre. Devais-je me coucher et attendre un autre signe de sa part ? Cela me semblait ne pas être approprié. Je choisis donc de ne pas lui imposer plus longtemps ma présence qui l’effraie tant. Tournant la tête une dernière fois pour me plonger dans son regard qui m’avait tant manqué je poussais un léger hurlement pour ne pas rameuter les chasseurs, mais suffisant pour qu’elle le perçoive. Et, laissant tomber mes oreilles et ma queue je m’éloignais lentement, retournant dans la direction de l’arbre ou j’ai laissé mes affaires, n’ayant plus réellement l’envie de gambader plus longtemps.
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La situation n'était déjà pas banale, se retrouver face à un loup garou en plein milieu des bois ce n'est pas tous les jours que cela se produit. Mais être quasiment certaine que c'est son ami d'enfance qui se cache sous cette apparence animale c'est le cran au-dessus. Les souvenirs enfouis dans ma mémoire ce soir-là reviennent à la surface et je peux à nouveau voir avec une netteté absolue son visage déformé par la rage, ses prunelles qui brillent en jaune, ses dents qui s'allongent, la pression de sa main autour de mon cou. La peur qui m'a envahie, peur de mourir mais aussi peur en ne reconnaissant pas la personne qui pourtant me connaissais mieux que personne. Je savais bien que nous serions amenés à nous recroiser mais comment aurais-je pu prévoir que ce serait dans ces conditions? Je me disais que loin du Canada j'y laissais toute cette histoire le temps d'y comprendre quelque chose. Et maintenant ce que je comprend c'est que mon ami d'enfance est un loup garou. Et que finalement cette histoire de fous quand il a été déclaré mort puis est venu sonné à ma porte quelques mois après c'est peut-être réel. Je suis venue à Beacon Hills pour trouver des réponses mais tout ce que j'ai c'est encore plus de questions. Je ne détache pas mon regard de celui du métamorphe comme si cela pouvait m'apporter des réponses. Après tout peut-être que je me trompe et que ce n'est pas Alex. De toute façon sous sa forme de loup je ne vois pas comment un métamorphe pourrait décliner son identité.
Le loup se lève et je ne peut pas m'empêcher d'admirer la grâce de ces créatures que je pensais voir uniquement dans un film sur un écran. Il prend l'un de mes couteaux d'entrainement dans sa gueule puis s'avance d'une démarche souple. Jusque la je n'avais pas prêté attention à l'endroit où mes tirs loupés avaient pu aller. Il s'approche et la distance entre nous se réduit en quelques secondes. Lorsque sa tête se frotte contre ma jambe je retiens mon souffle mais il se contente de passer contre moi sans me bousculer et je pivote lentement sur mes talons pour le suivre des yeux. Il dépose la lame dans mon sac resté à quelques pas de la puis tourne une nouvelle fois la tête vers moi. Peut-être est-ce sa manière de me confirmer que c'est bien Alex qui est devant moi. D'un côté cela me rassure car il est comme de ma famille et nous avons toujours été proches. Mais d'un autre côté je ne sais plus exactement qui il est. Ce qui s'est passé lors de notre dernière entrevue est-ce que c'est le vrai Alex? Ou alors est-ce que le vrai lui c'est celui que j'ai toujours connu? La il semble parfaitement calme et je n'arrive plus à cerner sa véritable personnalité. Son hurlement de loup me fais sursauter et sortir de mes pensées. Il se détourne et commence à s'éloigner entre les arbres. Intérieurement je me sens écartelée entre la loyauté envers mon ami et l'instinct de survie. La peur est toujours la mais je prend une grande inspiration.
-Attend!...explique moi...s'il te plais...
Après ce que je vais appeler l'accident, Alex a essayé de m’appeler et de venir chez moi, il voulait m'expliquer mais j'étais effrayée et l'ait repoussé. Maintenant je suis prête à entendre ce qu'il a à dire si il le souhaite toujours.
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entre deux larmes Léa - Alex
-Attend !...
explique moi...s'il te plais...
Ses mots me stoppent net. Lui expliquer ? J’aimerais bien mais elle ne parle pas le loup. Silencieux je me retourne me demandant comment je pourrais me faire comprendre. Sans passer sous forme humaine cela allait être compliqué. Je prends alors entre mes crocs son sac à dos en faisant attention à ne pas l’abimer ni même trop l’humidifier. Je m’approche ensuite doucement d’elle et pose le sac à ses pieds avant de venir lécher affectueusement sa main droite dans laquelle elle tenait toujours la lame fermement. Une fois chose faite, je laissais un petit grognement de tristesse comme pour m’excuser et saisissait la manche de son haut dans la gueule pour tirer légèrement dessus pour lui faire comprendre qu’elle me suive, n’étant pas de taille à pouvoir la porter sur mon dos. Et sans plus attendre je me mis en route pour l’attendre un peu plus loin. Après m’avoir rattrapé, je viens coller mon flanc contre sa jambe et me mets à avancer dans les buissons pour retrouver la direction de mes affaires. Je jette de temps en temps un coup d’œil dans sa direction pour vérifier qu’elle supporte le trajet.
Après un bon quart d’heure de marche on arriva enfin devant l’arbre. Je sortais mes affaires avec mes pattes avant de m’asseoir face à elle grognant un peu avant de la pousser délicatement d’un coup de museau derrière l’arbre. Revenant à ma place je laissais alors faire ma volonté pour reprendre forme humaine. Passant rapidement mon caleçon, pantalon et ma chemise. Je me raclais la gorge avant de prononcer d’une voue enrouée et encombrée
« Oh Léa, je suis tellement désolé pour la dernière fois ! tu me manques tellement ! je t’en prie pardonne moi, j- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé… J - je ne comprenais pas trop ce qu’il m’arrivait à ce moment-là. Vraiment d-de tout mon cœur je suis désolé ! »
Je pouvais sentir les larmes me monter aux yeux. J’essayais tant bien que mal de les retenir mais la culpabilité qui me rongeait était bien trop forte. J’imaginais sans peine le nombre de nuits ou la peur avait dû s’emparer d’elle, le nombre de cauchemars qui avaient du hanter ses nuits par ma faute. Car moi-même de mon coté les nuits tourmentées furent nombreuses. Mais le plus douloureux avait été son silence. Et puis son absence ensuite m’avait été insupportable. Mais au fond je comprenais. Alors là retrouver ici, à Beacon hills. L’émotion prenait le dessus sur ma parole et , me laissant tomber le dos contre un arbre, je pris mon T-shirt dans mes mains avant d’enfouir mon visage n’ayant même plus la force de la regarder.
explique moi...s'il te plais...
Ses mots me stoppent net. Lui expliquer ? J’aimerais bien mais elle ne parle pas le loup. Silencieux je me retourne me demandant comment je pourrais me faire comprendre. Sans passer sous forme humaine cela allait être compliqué. Je prends alors entre mes crocs son sac à dos en faisant attention à ne pas l’abimer ni même trop l’humidifier. Je m’approche ensuite doucement d’elle et pose le sac à ses pieds avant de venir lécher affectueusement sa main droite dans laquelle elle tenait toujours la lame fermement. Une fois chose faite, je laissais un petit grognement de tristesse comme pour m’excuser et saisissait la manche de son haut dans la gueule pour tirer légèrement dessus pour lui faire comprendre qu’elle me suive, n’étant pas de taille à pouvoir la porter sur mon dos. Et sans plus attendre je me mis en route pour l’attendre un peu plus loin. Après m’avoir rattrapé, je viens coller mon flanc contre sa jambe et me mets à avancer dans les buissons pour retrouver la direction de mes affaires. Je jette de temps en temps un coup d’œil dans sa direction pour vérifier qu’elle supporte le trajet.
Après un bon quart d’heure de marche on arriva enfin devant l’arbre. Je sortais mes affaires avec mes pattes avant de m’asseoir face à elle grognant un peu avant de la pousser délicatement d’un coup de museau derrière l’arbre. Revenant à ma place je laissais alors faire ma volonté pour reprendre forme humaine. Passant rapidement mon caleçon, pantalon et ma chemise. Je me raclais la gorge avant de prononcer d’une voue enrouée et encombrée
« Oh Léa, je suis tellement désolé pour la dernière fois ! tu me manques tellement ! je t’en prie pardonne moi, j- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé… J - je ne comprenais pas trop ce qu’il m’arrivait à ce moment-là. Vraiment d-de tout mon cœur je suis désolé ! »
Je pouvais sentir les larmes me monter aux yeux. J’essayais tant bien que mal de les retenir mais la culpabilité qui me rongeait était bien trop forte. J’imaginais sans peine le nombre de nuits ou la peur avait dû s’emparer d’elle, le nombre de cauchemars qui avaient du hanter ses nuits par ma faute. Car moi-même de mon coté les nuits tourmentées furent nombreuses. Mais le plus douloureux avait été son silence. Et puis son absence ensuite m’avait été insupportable. Mais au fond je comprenais. Alors là retrouver ici, à Beacon hills. L’émotion prenait le dessus sur ma parole et , me laissant tomber le dos contre un arbre, je pris mon T-shirt dans mes mains avant d’enfouir mon visage n’ayant même plus la force de la regarder.
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